Randonnée à Saint-Sever

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C’est par un temps brumeux, mais agréable, que 16 randonneurs ont quitté Saint-Sever par une forte montée pour rejoindre la forêt.

Premier arrêt au calvaire de la Croix Mérienne (Mérienne ou méridien: repos de midi). Elle  date de 1858. Elle a remplacé une croix plus ancienne qui, elle-même, avait remplacé un chêne dédié à saint Sever.

Légende de Sever et Corbecenus

                   Corbecenus, roi du Bessin et propriétaire de la forêt au Vème siècle, avait pour esclave le jeune Sever, futur évêque d’Avranches. Le maitre avait des coutumes païennes qui ne manquaient pas de choquer le jeune esclave de conviction chrétienne. Un jour, Sever planta involontairement au réveil d’un repos une branche de chêne qui se mit à croitre à une vitesse incroyable. Sever réalisa dès lors plusieurs miracles de ce type qui finirent par impressionner son maître au point de le décider à le convertir au christianisme, pour le plus grand bonheur de son sujet.

 

Les sentiers nous conduisent, à une intersection avec une croix de chemin. Elle est placée sur l’axe de la voie romaine allant de Vieux, à Avranches, menant au mont Saint Michel.

Une grande voie forestière, nous conduit vers l’étang de Coulanges. Jean-Paul nous explique qu’à près la guerre 1945, cet étang servait de piscine aux séverins.

Nous rejoignons un lieu insolite au cœur de la forêt, « le carmel de l’Ermitage ». Nous pique-niquons  à proximité de ce lieu de paix, de solitude et de prières. Quelques-uns sont allés visiter la chapelle du XVIIème siècle.

Le sous-bois très agréable, planté principalement de chênes et de hêtres, nous dirige vers l’étang du vieux château, paradis des pécheurs et des promeneurs.

Retour à Saint-Sever par la Vierge à la vilaine.

Visite de l’abbatiale par le Dr Ledran et Mr de Coupigny tous les deux passionnés par le patrimoine séverin.

Mr Ledran  nous explique l’origine de l’abbatiale et le lien avec la ville de Rouen qui possède les reliques de saint Sever. Deux vitraux du XIIIème siècle retiennent notre attention : un sur l’arbre de Jéssé et l’autre sur la vie détaillée de saint Sever devenu évêque d’Avranches.

Avant de quitter cette belle abbatiale notre regard se porte sur la tour lanterne, merveille architecturale.

A l’extérieur, une église paroissiale était attenante à l’abbatiale. Seul  le clocher subsiste.  Le pavage différent sur le parvis, matérialise l’endroit des piliers de cette église

Depuis le jardin monastique, nous avons une belle vue sur le chevet de l’abbatiale.  Les cicatrices sur les murs existants et les documents anciens ont permis de reconstituer cet ensemble.

Le logis abbatial avec son escalier monumental, abrite la mairie de cette cité.

Un Merci tout particulier à Jean-Paul pour la découverte de la forêt et la visite de l’abbatiale Notre-Dame, l’un des plus beaux fleurons de l’architecture religieuse du bocage normand, qui ont ponctué cette journée.