21 avril 2022, très belle journée de printemps : il faut casquette, crème solaire et lunettes de soleil, comme indiqué dans les consignes !

RdV sous les pommiers en fleurs, devant l’église de Canchy, et donc devant le château du Seigneur de Canchy, du XVIème siècle, dont il reste un beau mur de pierre d’une centaine de mètres, s’appuyant à chaque extrémité sur une tour carrée. Près de la porte centrale, une devise : si Dieu le veut.

Ce château appartient encore aujourd’hui au fils du marquis Jean-François de Canchy, connu dans le monde des affaires culturelles.

Après cette découverte du patrimoine architectural normand, nous nous trouvons face à une communauté de migrants climatiques qui se sont imposés petit à petit depuis les années 1980, jusqu’à occuper tout un îlot du village : il s’agit des cigognes ! La communauté des hérons se plaint de cette rivalité, mais doit s’adapter, car comment reconduire les cigognes aux frontières ?

Les habitants de Canchy doivent aussi faire face à la menace de la communauté de communes qui les placerait dans la dépendance de La Cambe !

Enfin nous arrivons dans le marais, marais de l’Aure dont le flux est contrôlé par un système de vannes. Le commentaire de Paul donne envie de revenir l’hiver voir le marais « blanc », c’est-à-dire inondé. C’est ce qui garantit une herbe tendre au printemps pour nourrir les vaches laitières. Au loin nous voyons d’ailleurs la silhouette de la laiterie d’Isigny. Cependant aujourd’hui, pas de vaches sur l’herbe verte, peut-être est-ce encore trop humide.

Les maisons sont de pierre blanche, puis, en arrivant vers Colombières, comme le terrain devient argileux, nous voyons de plus en plus de murs en bauge, aujourd’hui débarrassés de leur vilain crépi.

Une surprise nous attend dans le cimetière de Colombières : le 19 mars 2022, une plaque a été apposée sur l’obélisque de la tombe de Philippe de Grinchamp, officier d’empire rallié ensuite à Louis-Philippe.  A l’heure où d’aucuns veulent déboulonner les statues, c’est bien étonnant !

Enfin le clou de la journée : nous l’ignorions, mais nous étions attendus chez Baudoin et Raoul de Combières, deux des compagnons de Guillaume qu’on voit sur la tapisserie de Bayeux

Heureusement la motte castrale a été remplacée par un château fort médiéval au   XIVème siècle, avec murs, tours, douves et pont-levis ; en 1750 la famille Bricqueville a transformé le château, notamment en détruisant le mur sud de l’enceinte.

Enfin la propriétaire actuelle avait sorti de belles nappes blanches !

1000 ans d’histoire donc, pour assurer aux Jacquets ce 21 avril 2022 un inoubliable pique-nique !

On espère que Paul aura le temps de nous concocter d’autres balades dans le Bessin qu’il connaît si bien ! Merci à lui.